En plus des pratiques de base du Village, voici d’autres pratiques développées par notre maître Thich Nhat Hanh qui nous permettent d’approfondir notre pratique et nous accompagnent sur notre chemin de transformation et de guérison jour après jour.
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Se réveiller
Quand nous nous réveillons le matin et que nous ouvrons les yeux, nous pouvons réciter le gatha (petit poème de pratique) suivant:
Me réveillant ce matin, je souris J'ai 24 heures toutes nouvelles devant moi. Je fais le voeu de les vivre en pleine conscience et de regarder tous les êtres avec les yeux de la compassion.
Nous pouvons commencer la journée avec le bonheur qui nait d’un sourire et le désir de nous dédier au chemin de l’amour et de la compréhension. Nous savons que cette journée est toute nouvelle, et que nous avons 24 heures précieuses à vivre.
Essayez de vous lever du lit après avoir pris trois respirations profondes pour vous établir dans la pleine conscience. Ne retardons le moment de nos réveiller. Nous pouvons nous asseoir et masser doucement notre visage, notre cou, nos épaules et nos bras pour faire circuler le sang. Vous pouvez faire quelques étirements pour assouplir vos articulations et éveiller votre corps . Boire une tasse d’eau tiède avant toute chose le matin est aussi excellent pour votre santé.
Allons nous doucher ou faire ce que nous avons à faire avant de nous diriger vers la salle de méditation. Donnons nous assez de temps pour ne pas avoir à nous presser. Réjouissons-nous du petit matin. de nombreuses étoiles brillent encore et nous saluent. Prenez une inspiration profonde et appréciez l’air frais. Tandis que nous marchons lentement vers la salle, laissons la splendeur du matin nous remplir, éveillant notre corps et notre esprit à la joie d’une nouvelle journée.
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Les Gathas
Les Gathas sont des poèmes courts qui nous aident à pratiquer la Pleine Conscience dans notre vie quotidienne, tout au long de notre journée. Un gatha peut ouvrir et approfondir notre expérience d’actes simples que nous croyons évidents. Ils nous aident à poser un regard neuf sur l’acte que nous allons accomplir et cela peut transformer nos perceptions, même pour des gestes quotidiens comme ouvrir un robinet, allumer la lumière ou fermer une porte. Quand nous nous concentrons sur un gatha, nous revenons à nous et nous devenons plus attentifs à chaque mouvement, chaque action. Quandnous avons fini de réciter le gatha, nous poursuivons notre activité avec une conscience accrue.
En ouvrant le robinet, nous pouvons regarder profondément et voir combien l’eau est précieuse.Sachant que des milliers de gens sur Terre n’ont pas assez à boire, nous nous rappelons de ne pas en gaspiller une seule goutte d’eau. En nous brossant les dents, nous faisons le voeu d’employer la parole aimante. Avant d’allumer le contact de la voiture, nous pouvons nous préparer à conduire en récitant un gatha suivant :
Je sais pourquoi je prends la voiture Je ne fais qu'un avec elle. Si la voiture va vite, j'irai vite.
Le gatha permet l’union de notre corps et de notre esprit. Avec un esprit calme et clair, pleinement attentif aux activités de notre corps, nous minimisons les risque d’accident.
Les Gathas sont une nourriture pour notre esprit. Ils nous offrent une paix, un calme et une joie que nous pouvons partager avec les autres. Ils nous aident à amener la pratique ininterrompue de la méditation dans chaque domaine de notre existence quotidienne. Vous pourrez trouver de nombreux Gathas dans notre livre de chant (Chants du coeur).
Pour voir quelques exemples de Gathas, cliquez ici.
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Le Noble Silence
Un temps de silence profond est respecté depuis la fin de la méditation assise du soir jusqu’après le petit déjeuner du matin suivant. C’est très guérissant. Nous autorisons le silence et le calme à pénétrer notre chair et nos os. Nous laissons l’énergie de la Sangha et sa pleine conscience à pénétrer nos corps et nos esprits. Nous retournons à nos tentes ou nos dortoirs, attentifs à chaque pas. Nous respirons profondément et nous réjouissons la tranquillité et la fraîcheur. Ne parlons pas à la personne qui marche à côté de nous. Il ou elle a besoin de notre soutien. Nous pouvons rester dehors avec les arbres et étoiles pendant une dizaine de minutes. Ensuite, nous pouvons nous diriger vers la salle de bains avant d’aller nous coucher.
Allongé sur le dos, nous pouvons pratiquer la relaxation profonde jusqu’à ce que nous trouvions le sommeil. Le matin, nous remuons avec pleine conscience et en silence, prenant le temps de respirer, de passer par la salle de bains avant d’aller decedent à la salle de meditation. Nous n’avons pas besoin d’attendre qui que ce soit. Quand nous voyons quelqu’un sur le chemin, nous nous contentons de joindre les paumes pour le/la saluer, le/la laissant contempler le matin tout comme nous le faisons.
Nous avons besoin de la pratique de chacun pour que ce silence soit profond et joyeux. C’est notre pratique de tous les jobs, excepté les soirs de paresse (deux fois par semaine) et lors des grandes fêtes (comme la fête de la pleine lune en été).
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Ecouter la Cloche
En arrivant au Village des Pruniers, vous entendrez peut-être une cloche et soudain, les gens autour de vous s’arrêteront de bouger et de parler. Il s’agira peut-être de l’horloge de la salle à manger ou de la cloche d’activité du monastère. Ce sont nos cloches de pleine conscience. Quand nous entendons le son de la cloche, nous détendons notre corps et prenons conscience de notre respiration. Nous le faisons avec naturel, avec plaisir, sans rigidité ni solennité.
Quand nous entendons une de ces cloches de pleine conscience, nous arrêtons toutes nos conversations et tout ce que nous faisons, où que nous soyons et ramenons notre attention à notre corps. La cloche qui sonne nous dit:
Ecoute, écoute, ce son merveilleux me ramène à ma vraie demeure.
En s’arrêtant pour respirer et restaurer notre calme et notre paix intérieure, nous nous libérons, notre travail devient plus agréable et l’ami.e en face de nous devient plus réel.le. En rentrant à la maison, nous pouvons utiliser la sonnerie du téléphone, les cloches de l’église voisine, les pleurs d’un enfant et même le son d’un ambulance comme cloches de pleine conscience. Il suffit de trois respirations conscientes pour relâcher les tensions de notre corps et de notre esprit et revenir à un état calme et tranquille.
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Le Partage du Dharma
Le partage du Dharma est une occasion de bénéficier des expériences et des réalisations les uns des autres. C’est un moment dédié au partage de nos expériences, de nos joies, de nos difficultés et de nos questions relatives à la pratique. En pratiquant l’écoute profonde pendant que les autres écoutent, nous participons à l’établissement d’un climat calme et réceptif. En apprenant à parler de nos joies et difficultés dans la pratique, nous contribuons à la compréhension collective de la Sangha.
Nous vous demandons de partager sur vos expériences personnelles de la pratique plutôt que de parler d’idées ou de sujets théoriques. Nous réaliserons peut-être que beaucoup d’entre nous partagent des difficultés et des aspirations similaires. En prenant le temps de s’asseoir, écouter et partager ensemble, nous reconnaissons les liens profonds qui nous unissent.
Conseils pour pratiquer le partage du Dharma
Pratiquer l’écoute profonde et la parole aimante et consciente
Bien que nous ayons l’intention d’écouter profondément, notre esprit peut s’égarer. Il se peut que nous soyons d’accord ou pas d’accord, que nous ressentions de l’agitation, que nous ayons envie de répondre, ou que nous partions dans nos pensées. Si nous gardons la pleine conscience de nos pensées et de notre discours intérieur, nous pouvons choisir de revenir et d’apporter notre présence à la personne qui parle.
Nous essayons d’éviter les discussions théoriques ; nous parlons du fond du cœur, sur des sujets qui jaillissent de notre vie et de notre pratique. Cela implique de parler d’une manière responsable, qui puisse bénéficier aux autres comme à nous-même, de parler avec amabilité, d’une voix claire et audible pour tout le monde, en ayant conscience de la manière dont notre regard et notre visage exprime notre attention, par exemple en répondant par un sourire de temps en temps. Ainsi, tout le groupe bénéficie des réalisations des autres et de leur expérience directe de la pratique.
Pour maintenir une ambiance paisible, il peut être bon de prendre trois respirations avant de parler afin de laisser le temps à tout le groupe de recevoir le partage précédent.
S’incliner
Avant de parler, nous pouvons joindre nos mains et nous incliner. En nous inclinant, nous exprimons que nous souhaitons prendre la parole. La Sangha s’incline pour signifier que nous sommes prêts à écouter profondément. Quand nous avons terminé, nous nous inclinons à nouveau pour le signifier. Savoir que l’on ne nous interrompra pas crée un environnement sécurisant et harmonieux.
Éviter de donner des conseils, même sollicités
En règle générale, il est utile de toujours parler en « je » plutôt qu’en « tu ». En parlant de notre propre expérience, nous ne risquons pas de donner des conseils aux autres. Si quelqu’un demande conseil et qu’une pratique avec laquelle nous avons travaillé nous vient à l’esprit, nous pouvons partager notre expérience.
Tous les propos sont confidentiels
« Ce qui se dit ici reste ici. » La confidentialité renforce la sécurité dans le groupe et aide à éviter les ragots. Une fois le partage du Dharma terminé, si nous voulons parler à quelqu’un de ce qu’elle a partagé, nous lui demandons d’abord s’il est d’accord. Parfois, la personne voudra en parler plus longuement et c’est une manière respectueuse de se rendre disponible pour elle.
Parler avec pleine conscience
Nous veillons à parler avec pleine conscience, ni trop ni trop peu par rapport au nombre de participants. Cela permet à chacune de parler et de profiter de la sagesse de la Sangha. Vers la fin du partage, la personne qui facilite peut proposer aux personnes qui n’ont pas partagé de le faire si elles le souhaitent, et peut aborder certaines questions qui sont restées sans réponse.
Partager avec l’ensemble du groupe
Nous partageons avec l’intention que nos propos bénéficient à toutes les personnes présentes. Nous ne nous engageons pas dans une conversation avec une personne en particulier. Si nous posons une question, nous la posons à tout le groupe, et si nous répondons à une question, nous nous adressons à tout le groupe, pas seulement à la personne qui l’a posée. Lorsque nous posons une question, nous n’attendons pas une réponse immédiatement. Un autre sujet pourra être abordé, et une réponse sera donnée quand quelqu’un se sentira prêt. En revanche, si une question n’a pas trouvé de réponse avant la fin du partage, la personne qui facilite y répondra au mieux de ses capacités.
Émotions fortes
Nous pouvons inviter la cloche pour faire une pause et créer de l’espace lorsque des émotions fortes font surface (jugement de soi-même ou des autres, frustration, impatience, exclusion, colère, etc.). Cela peut se faire à la fin d’un partage ou spontanément, si nécessaire.
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La Méditation du Thé
La méditation du thé est un moment à passer avec la sangha dans une atmosphère joyeuse et sereine. Se réjouir simplement du fait de boire un thé ensemble, ça suffit. Nous pouvons juste partager notre joie et notre bonheur d’être ensemble.
Parfois, quand nous buvons un thé avec un.e ami.e nous n’avons pas conscience que cette personne est présente. Pratiquer la méditation du thé, c’est être vraiment présent pour notre thé et notre ami.e. Nous reconnaissons que nous pouvons demeurer en paix dans le moment présent malgré nos tristesses et nos soucis. Nous sommes assis.e.s là, détendu.e.s, sans devoir rien dire. Si nous le désirons, nous pouvons partager une chanson, un poème, une histoire ou même une danse..
Vous pouvez amener un instrument de musique et/ou préparer quelque chose d’avance. C’est l’occasion pour nous d’arroser les graines de joie, de compréhension et d’amour en chacun.e de nous.
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La Méditation de l’Etreinte
Quand nous nous étreignons, nos coeurs se relient et nous savons que nous ne sommes pas des êtres séparés. Prendre quelqu’un dans ses bras avec pleine conscience et concentration peut aider à se réconcilier, à guérir, à comprendre et à être heureux. La pratique de l’étreinte en pleine conscience a permis d’aider de nombreuses familles, couples et amis à se réconcilier.
Nous pouvons pratiquer la méditation de l’étreinte avec un.e ami.e, notre enfant, nos parents, notre partenaire ou même avec un arbre. Pour pratiquer, nous commençons par nous incliner et reconnaissons la présence de l’autre. Puis nous respirons trois fois profondément pour nous ramener dans le moment présent. Puis, nous ouvrons les bras et prenons l’autre dans nos bras. Nous restons dans les bras l’un de l’autre pendant trois inspirations et trois expirations. En inspirant la première fois nous avons conscience d’être présent à ce moment précis et nous en sommes très heureux. En inspirant une seconde fois, nous prenons conscience de la présence de l’autre à ce moment précis et nous très heureux aussi. Avec la troisième, nous avons conscience que nous sommes ensemble maintenant sur cette terre, et nous ressentons une profonde gratitude de pouvoir être ensemble. Puis, nous pouvons laisser l’autre et nous incliner l’un devant l’autre pour nous remercier.
Quand nous étreignons de cette façon, l’autre devient vivant et vrai. Nous n’avons pas besoin d’attendre que l’un d’entre nous soit prêt à partir en voyage, nous pouvons l’embrasser dès maintenant et recevoir la chaleur et la stabilité de notre ami dans le moment présent. Embrasser, ça peut être une pratique de réconciliation très profonde. pendant le temps de silence où l’autre est dans nos bras, le message est envoyé avec une grande clarté : “Chéri.e, tu es précieux.se à mes yeux. Je suis désolée de ne pas avoir été plus attentif. J’ai commis des erreurs. Permet moi de pendre un nouveau départ. Je te promets de faire mieux..”
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Le Nouveau Départ
Prendre un nouveau départ signifie regarder profondément et honnêtement en nous mêmes pour voir nos actions, pensées et paroles passées et créer un renouvellement en nous et dans nos relations avec les autres. Dans un centre de pratique, nous pratiquons le nouveau départ en communauté toutes les deux semaines et individuellement aussi souvent que nécessaire.
Nous pratiquons le nouveau départ pour clarifier notre esprit et entretenir la fraîcheur de notre pratique. Quand une difficulté se manifeste entre nous et un.e autre pratiquant.e et que l’un.e d’entre nous se sent blessé, nous savons que c’est le moment de faire un nouveau départ. Vous trouverez ci-dessous une description des quatre étapes du nouveau départ qui peuvent être utilisées de manière formelle. Une personne à la fois s’exprime sans être interrompue. l’autre pratiquant.e écoute profondément en suivant sa respiration.
Arrosage des fleurs
C’est l’occasion de partager ce que nous apprécions chez l’autre. Nous pouvons mentionner des circonstances particulières où l’autre a parlé ou agit d’une façon que nous avons admiré. C’est l’opportunité de mettre en lumière ses points forts et ses contributions à la Sangha, ainsi qu’encourager la croissance de ses qualités positives.
Partager ses regrets
Nous pouvons reconnaitre nos maladresses en termes de paroles, d’actions ou même de pensées dans des circonstances précises. Nous tâchons d’évoquer des faits pour lesquels nous ne nous sommes pas déjà excusés.
Exprimer une souffrance
Nous pouvons expliquer pourquoi nous avons été blessé par une interaction avec un.e autre pratiquant.e à cause de ses actions, de ses paroles ou de ses pensées. Quand nous exprimons une souffrance, nous devons commencer par arroser les fleurs de l’autre en partageant au moins deux qualités que nous pouvons vraiment reconnaître chez lui/elle. Exprimer une souffrance se fait souvent en tête à tête plutôt qu’en groupe. (Si vous le souhaitez, vous pouvez demander à une tierce personne que vous respectez et en qui vous avez tous les deux confiance d’être présente)
Partager une difficulté récurrente et demander du soutien.
Par moment nous rencontrons des obstacles et des souffrances du passé refaire surface. Quand nous partageons un problème que nous rencontrons, nous permettons à ceux qui nous entourent de mieux nous comprendre et ils/elles peuvent nous apporter le soutien dont nous avons vraiment besoin.
La pratique du nouveau départ nous aide à developper notre parole aimante et notre écoute profonde. Le nouveau départ consiste à reconnaître et apprécier les éléments positifs présents dans notre Sangha. Par exemple, nous avons peut-être remarqué que notre compagne de chambre partage généreusement sa compréhension de la pratique et qu’un autre ami prend bien soin des plantes.
Reconnaître les qualités des autres nous permet de voir nos propres qualités. Au milieu de ces qualités il y a aussi des faiblesses, comme la tendance à parler quand nous sommes en colère, ou se laisser entraîner par nos perceptions erronées. Quand nous pratiquons l’arrosage des fleurs, nous soutenons le développement des qualités de chacun et en même temps nous affaiblissons les traits négatifs de l’autre. Comme dans un jardin, quad nous arrosons les fleurs de la bonté aimante et de la compassion, nous diminuons l’énergie des graines de colère, de jalousie et de perceptions erronées.
Nous pouvons pratiquer le nouveau départ chaque jour en exprimant à nos compagnons de pratique ce que nous apprécions chez eux en nous excusons immédiatement quand nous faisons ou disons quelque chose de blessant. Nous pouvons aussi le faire savoir avec douceur aux autres quand nous sommes nous-mêmes blessés. La santé et le bonheur de la communauté tout entière dépend de la paix, de l’harmonie et de la joie qui existent dans les relations interpersonnelles.
Ecoutez Frère Bao Tang nous présenter un peu plus en détail cette pratique (en anglais avec traduction vocale en français).
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La Méditation du Service
Participer à la méditation du service peut être un grand bonheur. C’est l’occasion de s’engager dans l’entretien et les travaux de notre centre de pratique tout en nous réjouissant de notre pratique de la pleine conscience. Quand nous lavons les voitures, retournons les piles de compost ou coupons du bois, nous restons conscients de notre respiration et de l’activité dans laquelle nous sommes engagés. Nous ne parlons que lorsque c’est nécessaire et à propos du travail. Nous pouvons maintenir en nous un sentiment de légèreté et de facilité tandis que nous travaillons. Un environnement calme rend la tâche plus agréable et plaisante.
Quand nous travaillons au jardin, nous entrons en contact avec les plantes et nourrissons notre connection à la terre sur laquelle nous vivons. Balayer et laver le sol de la salle de méditation nous montre que nous sommes déjà en train de calmer nos corps et nos esprits. S’il vous plait, ne soyez pas trop pressé de finir la tâche qui vous a été assigné. Notre contribution la plus importante à la sangha, c’est de maintenir notre pratique de pleine conscience.
La méditation du service nous relie à la vie quotidienne ici mais aussi quand nous retournons chez nous. Tandis que nous travaillons sur un ordinateur ou que nous préparons le repas de la famille ou que nous enseignons, nous pouvons nous arrêter, nous calmer et nous rafraichir avec notre respiration consciente. Nous pouvons nous détendre et sourire à ceux qui travaillent avec nous et garder un rythme nous permettant de maintenir un état d’esprit serein et léger.
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Le Jour de Paresse
Un jour de Paresse, c’est un jour que nous pouvons passer sans avoir d’activités programmées. Nous laissons le jour se dérouler naturellement, comm en dehors du temps. C’est une journée où nous pouvons pratiquer comme nous le voulons. Nous irons peut-être faire une marche méditative seule ou avec un.e ami.e, ou bien nous irons faire une méditation assise dans la forêt. Nous aurons peut-être envie de lire un peu ou d’écrire à notre famille ou à des ami.e.s.
Ce jour peut aussi nous donner le temps de regarder plus profondément l’état de nos relations avec les autres. Nous risquons d’en apprendre beaucoup sur la qualité de notre pratique. Nous reconnaîtrons ce que nous faisons ou ce que nous ne faisons pas pour créer plus d’harmonie dans notre pratique. Parfois, nous faisons trop d’efforts dans notre pratique et nous provoquons des tensions autour de nous. Ce jour-là nous donne l’occasion de retrouver l’équilibre. Nous reconnaitrons que nous avons peut-être juste besoin de repos ou que nous pourrions être plus diligent.e. Un jour de paresse est un cadeau pour nous et pour la sangha, dans notre propre temps et espace, c’est un jour très tranquille pour tout le monde.
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Prendre Refuge
Quand nous récitons les 5 entrainements ou que nous chantons les soutras, nous pratiquons la prise de refuge dans les trois joyaux. Nous touchons la Terre pour montrer notre gratitude au Bouddha, au Dharma et à la Sangha. Prendre refuge c’est être déterminé à aller de l’avant vers ce que nous reconnaissons être Beau, Vrai et Bon. Prendre refuge, c’est aussi prendre conscience que l’on est en possession de la capacité de comprendre et d’aimer.
Le Bouddha est celui qui nous montre la voie dans cette vie. C’est une personne historique qui a vécu il y a 2600 ans et tous nos maîtres ancestraux nous relient à lui. Le Bouddha, c’est aussi la nature d’éveil qui est en chaque être vivant. Chaque élément de l’univers qui nous montre la voie de la compréhension et de l’amour est aussi le Bouddha. Le visage ouvert d’un enfant et le rayon de soleil qui révèle la beauté d’une fleur contiennent aussi la nature éveillée du Bouddha.
Le Dharma c’est l’enseignement de la compréhension et de l’amour. Le Dharma, ce sont les enseignements du Bouddha historique et de ses descendants, sous forme de discours, de commentaires et de préceptes qui nous montrent le chemin qui mène à la paix, à la vision profonde, à la compréhension et à l’amour. Le Dharma, c’est tout ce qui notre monde et dans notre conscience nous guide vers la voie de la libération. Le Dharma vivant est présent dans chaque coin de l’univers. Le nuage flottant parle silencieusement de liberté et la feuille qui tombe nous donne un enseignement sur la pratique du lâcher prise. Chaque fois que vous respirez en pleine conscience, que vous marchez en pleine conscience ou que vous regardez quelqu’un avec les yeux de la compréhension et de l’amour, vous donnez un enseignement silencieux.
La Sangha est la communauté qui vit en harmonie et pleine conscience. Votre maître, vos ami.e.s sont des éléments de votre sangha. Un sentier dans la forêt peut aussi être un membre de votre sangha, s’il vous soutient sur le chemin de la transformation. Vous pouvez partager vos joies et vos difficultés avec votre Sangha. Vous pouvez lâcher prise, vous détendre dans sa chaleur et vous reposer sur sa force. La Sangha est une rivière, coulant et creusant son cours avec souplesse en s’adaptant à son environnement. Prendre refuge dans la sangha, c’est rejoindre le flot de la vie, flotter et devenir un avec tous frères et soeurs dans la pratique. Dans le contexte de la Sangha, vous trouverez la pratique plus facile et plus agréable.
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Les Touchers de la Terre
La pratique des “Toucher la terre,” aussi connue sous le nom de prosternations, nous aide à revenir à la Terre et à nos racines et à reconnaître que nous ne sommes pas seuls mais que nous sommes connecté à tout un courant d’ancêtres spirituels et génétiques. Nous touchons la Terre pour lâcher prise de l’idée que nous sommes seuls et pour nous souvenir que nous sommes nous-même la Terre et que nous faisons partie de la vie.
Pour commencer cette pratique, joignez les paumes de vos mains devant la poitrine, formant une fleur de lotus. Puis baissez vous doucement vers le sol de façon à ce que vos quatre membres et votre front reposent confortablement sur le sol. En touchant la terre tournez les paumes de vos mains vers le ciel, montrant votre ouverture aux trois joyaux – le Bouddha, le Dharma, la Sangha -. Quand nous touchons la Terre, nous inspirons toute la force et la stabilité de la Terre et expirons notre souffrance – nos sentiments de colère, de haine, de peur, d’inadéquation et de deuil. C’est une merveilleuse pratique.
La pratique des prosternations peut être accompagnée par des textes à contempler (ou lus à haute voix) et combinés avec le son de la cloche. Voici les principaux textes du Village qui pourront vous guider dans votre pratique:
- Les trois Touchers de la Terre (10-15 mins)
Une pratique douce pour nous connecter à la vie sans limites à travers le temps et l’espace.
- Les cinq Touchers de la Terre (25-30 mins)
Une pratique profonde pour se connecter à l’énergie positive de nos ancêtres, et envoyer cette énergie à ceux que nous aimons, puis à ceux qui nous ont fait souffrir.
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La Solitude
Bien que nos vies quotidiennes se déroulent entièrement dans le cadre de la communauté de pratique, nous sommes aussi seul.e.s. La solitude, cela ne signifie pas être seul.e en haut d’une montagne ou dans une cabane au fond de la forêt. Cela ne consiste pas à se cacher de la civilisation. La vraie solitude commence dans un coeur stable qui ne se laisse emporter ni par la foule, ni par ses regrets du passé, ses soucis du futur ou son excitation présente. Nous ne nous perdons pas, nous ne perdons pas notre pleine conscience. Prendre refuge dans notre respiration consciente, c’est revenir au moment présent pour prendre refuge dans cette île de sérénité au coeur de nous.
Nous participons avec la sangha aux repas, aux méditations assises, marchées et du service mais nous restons toujours en même temps dans notre île intérieure. Nous pouvons apprécier d’être entouré de nos frères et soeurs mais nous ne sommes pas entraînés par des émotions ou des perceptions. Nous considérons la sangha comme notre soutien. Quand nous voyons une soeur se déplacer dans la pleine conscience, parler avec amour ou se réjouir de son travail, elle est un rappel vivant qui nous invite à revenir à notre propre pleine conscience. Revenir à sa pleine conscience, c’est revenir à sa solitude.
Quand nous apprécions le temps que nous passons avec les amis qui nous entourent et que nous ne nous perdons pas dans nos interactions avec les autres, alors, même au milieu du monde, nous pouvons sourire et respirer en paix, demeurant dans notre île intérieure.
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Prendre soin du Corps
Prendre soin de notre corps est une pratique importante. Notre corps doit être en bonne santé pour que nous puissions pratiquer.
Les mouvements de pleine conscience et la relaxation totale protègent notre santé et notre joie dans la pratique et nous aident à rester connecté à notre corps. Pratiquer les mouvements en pleine conscience et la relaxation totale nous autorise à écouter profondément notre corps. Nous apprenons à être doux avec nous-même, à nous donner de l’espace pour nous comprendre et croitre. En pratiquant ainsi, notre corps devient notre ami plus qu’un fardeau. La compassion envers nous-même pénètrera nos interactions avec les autres. La façon dont nous marchons, bougeons, nous asseyons et nous tenons sont des reflets de notre état d’esprit. Quand nous nous déplaçons aisément, ceux qui nous entourent se sentent aussi légers et détendus en notre présence.
Les Mouvements de Pleine Conscience
Chaque jour, nous pratiquons les 10 mouvements de la pleine conscience, qui sont une occasion d’unifier notre corps et notre esprit. Nous nous réjouissons d’ouvrir notre corps, de nous étirer vers le ciel et de relâcher les tensions pour toucher le sol. Nous faisons chaque exercice en ayant conscience de notre respiration et de nos actions. Nous trouvons l’équilibre et une certaine souplesse dans notre corps tout comme dans notre esprit. Nous pratiquons de façon détendue, ne cherchant pas à atteindre quoi que ce soit.
Pour voir les mouvements, cliquez ici.
La relaxation profonde
Pratiquer la relaxation profonde en communauté, en étant guidé par un.e pratiquant.e expérimenté.e fait naître une merveilleuse énergie de paix et de d’harmonie entre les participants. C’est une pratique de lacher prise totale, de retour à nos cops et à nos esprits pour en prendre soin. Nous pouvons nous servir de la respiration comme d’une ancre pour nous aider. Notre souffle est comme une vague, qui nous berce doucement avec une paix profonde. Dans cet état de repos, nos corps et nos esprits peuvent déposer leurs fardeaux. Beaucoup de guérison peut se produire simplement en lâchant prise et en plongeant dans cet état de relaxation profonde. Après avoir pratiqué ensemble, guidé par un frère ou une soeur de pratique, nous pourrons utiliser ces méthodes n’importe quand pour nous reposer.
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Prendre soin de sa Colère
Thay compare souvent notre colère à un nourrisson qui appelle sa mère en criant. Quand un bébé pleure, sa mère le prend gentiment dans ses bras, l’écoute et l’observe pour comprendre ce qui ne va pas. L’action aimante qui consiste à prendre un enfant dans ses bras avec tendresse apaise déjà sa peine. De la même façon, nous pouvons prendre notre colère dans nos bras et nous ressentirons immédiatement un soulagement. Nous n’avons pas besoin de réprimer notre colère. C’est une part de nous qui a besoin de notre amour et de notre écoute profonde comme un enfant.
Une fois que l’enfant est calmé, sa mère peut sentir s’il a de la fièvre ou s’il a besoin d’être changé. Quand nous nous sentons calmes et dispos, nous pouvons nous aussi regarder notre colère et voir clairement les conditions qui lui ont permis de se manifester.
Quand nous ressentons de la colère, c’est mieux d’éviter de dire ou de faire quelque chose. Nous pouvons détourner notre attention de la personne ou de la situation qui arrose la graine de colère en nous. Nous devrions prendre le temps de revenir à nous-même. Nous pouvons pratiquer la respiration consciente et la marche méditative à l’extérieur afin de calmer et de rafraichir notre corps et notre esprit. Une fois que nous nous sentirons calmé et détendu, nous pouvons commencer à regarder profondément la personne et la situation qui ont provoqué notre colère. Souvent, lorsque nous avons une difficulté avec une personne particulière, il ou elle présente une caractéristique qui reflète une de nos faiblesses que nous avons du mal à accepter. Tandis que nous apprenons à nous aimer et à nous accepter cela va naturellement rayonner autour de nous.
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S’incliner
Thay a souvent dit à ses disciples: “s’incliner ou ne pas s’incliner, ce n’est pas la question. Ce qui est important, c’est la pleine conscience.” Quand nous saluons quelqu’un en nous inclinant, nous avons l’occasion d’être présent.e à cette personne et avec la nature de Bouddha en elle et en nous-mêmes. Nous ne nous inclinons par simple politesse ou diplomatie, mais pour reconnaître le miracle d’être en vie.
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Rentrer chez soi
Il n’y a ni venir ni partir, parce que nous sommes toujours avec et vous êtes toujours avec nous. Quand nous rentrons chez nous et que nous nous souvenons de revenir à notre respiration, nous savons que les ami.e.s du Village des Pruniers, notre corps de sangha tout autour du monde, respire aussi. Chaque fois que nous le souhaitons nous pouvons prendre refuge dans les pratiques de respiration consciente, de repas en pleine conscience, de la parole aimante etc En faisant cela, nous nous sentons relié.e, et plus isolé.e. Nous devenons aussi vaste que le corps de la Sangha.
Continuons à pratiquer après avoir retrouvé nos maisons, nos ami.e.s, notre famille et la société. Comme nous avons appris à vivre en harmonie avec la sangha du Village des Pruniers, nous pouvons aussi cultiver l’harmonie dans nos familles et dans la société. Comme nous avons appris à comprendre et apprécier nos ami.e.s de pratique, nous pouvons aussi comprendre et apprécier nos collègues et nos voisins. Nous pouvons pratiquer la parole aimante avec des étrangers dans le bus tout comme nous le faisons avec les frères et soeurs du Village des Pruniers. La pratique de pleine conscience nous accompagne partout où nous allons.
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Vivre ensemble
Etre ensemble est une pratique. Dans un centre de pratique, nous avons l’occasion unique de vivre près d’ami.e.s venant des tous les pays du monde et de tous les milieux. Ensemble, nous formons un corps de sangha, relié par la pratique de la pleine conscience. Avec notre énergie collective de calme et de vision profonde, nous pouvons nous soutenir les uns les autres sur le chemin de la transformation. Cela demande de la coopération, de l’habileté et de l’acceptation. Pour vivre parmi les autres, nous devons cultiver la compréhension, la communication et de la bonne volonté. Prenons le temps d’ apprendre à connaître les gens qui nous entourent. Nous avons négligé nos voisins depuis trop longtemps.
En partageant notre vie quotidienne, nous pouvons nous encourager dans notre pratique et construire ensemble plus de diligence et de solidité. Partager une chambre avec d’autres nous fournit l’opportunité de développer la compréhension et la compassion pour nous-même et ceux avec lesquels nous vivons. En étant attentifs à ceux avec lesquels nous vivons, nous pouvons identifier et apprécier leurs qualités positives, en créant une atmosphère d’harmonie. Nous savons que quand les autres sont heureux, nous sommes aussi heureux.
Nous pouvons manifester notre respect envers nos voisin.e.s de chambres en contribuant à maintenir les lieux communs propres et rangés. Nous essayons de prendre nos voisin.e.s en considération. par exemple, nous pouvons demander l’avis des autres avant d’ouvrir la fenêtre, d’allumer la lumière ou ou brin d’encens pour nous assurer que cela ne les dérangera pas. De cette façon, nous créons un environnement qui soutient la pratique de la bonté aimante grâce à nos paroles, nos pensées et nos actions.
Le plus grand cadeau que nous puissions offrir à nos compagnons de pratique, c’est notre pleine conscience. Notre sourire et notre respiration consciente communiquent à ceux qui nous entourent nos efforts pour trouver la paix en nous et notre espoir de contribuer à la paix de la communauté. Nous devons nous souvenir de garder la communication ouverte et notre bonheur s’ouvrira en nous.
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Le Corps de la Sangha
Tous ceux qui pratiquent sont membres de la sangha. Même si nous ne venons au Village des Pruniers que pour une semaine, notre présence et notre pratique contribue à la vitalité et à l’harmonie de la sangha.
Dans la société, la plupart de nos souffrance viennent de notre sentiment d’être déconnectés les uns des autres. Nous ne ressentons pas de réelle connection avec ceux avec lesquels nous vivons, comme nos voisins, nos collègues et même les membres de notre famille. Chaque personne vit séparément, coupée du soutien des autres. Etre avec la Sangha peut guérir ces sentiments d’isolement et de séparation. Nous pratiquons ensemble, partageons une chambre, mangeons les uns à côté des autres, et lavons la vaisselle ensemble. Participer simplement avec d’autres pratiquants dans nos activités quotidiennes, nous faisons l’expérience d’un sentiment tangible d’amour et d’acceptation.
Thay disait souvent que la sangha est un jardin, rempli de toutes les variétés d’arbres et de fleurs. Quand nous nous regardons et que nous regardons les autres, nous pouvons vraiment comprendre et aimer les autres. Notre fleur s’épanouit peut-être dès le début du printemps tandis que celle de quelqu’un d’être attend la fin de l’été. Peut-être qu’un arbre porte beaucoup de fruits tandis qu’un autre offre une ombre fraîche. Aucune plante n’est plus grande ni plus petite, ni moindre ni parfaitement semblable à une autre du jardin. Chaque membre de la sangha a aussi des dons uniques à offrir à la communauté. Chacun d’entre nous à des domaines auxquels il doit être attentif. Quand nous apprécions l’apport de chaque membre et que nous voyons ses faiblesses comme des occasions de croissance, nous pouvons parfondre à vivre ensemble en harmonie. Notre pratique consiste à voir que nous sommes une fleur ou un arbre et que nous sommes aussi tout le jardin, relié à tous.
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Construire la Sangha
Construire la Sangha, c’est comme planter un tournesol. Nous devons savoir quelles conditions vont soutenir la croissance de la fleur et quelles conditions vont l’empêcher. Nous avons besoin de graines saines, de jardiniers habiles, de beaucoup de soleil, de pluie et d’espace pour croitre. Quand nous nous engageons dans la construction de la Sangha la chose la plus importante, c’est de se souvenir que c’est une tâche collective. Le plus nous embrassons la sangha, le plus nous pouvons lâcher prise de l’idée d’un soi séparé. Nous pouvons avoir confiance en la vision et la sagesse collectives de la Sangha. Nous pouvons voir clairement les yeux, les mains et le coeur de la Sangha sont plus grand que ceux de n’importe lequel de ses membres isolé.
Nous avons l’occasion d’aider à construire notre Sangha à chaque instant en participant aux activités de la Sangha et en contribuant à son énergie et à sa vision profonde. En conservant la pratique après avoir quitté le centre de pratique, nous devons savoir comment construire la sangha. Soyons actif en établissant des liens avec ceux qui nous entourent. Quand nous comprenons notre véritable nature d’inter-être, nous cherchons naturellement à établir des liens avec les autres en partageant notre pratique et en demandant le soutien et la guidance de nos compagnons de pratique.
Thay nous encourage à être énergiques dans la pratique de la pleine conscience. Le passé n’est plus, l’avenir est incertain et ce n’est que dans le présent que nous pouvons découvrir le miracle de la vie. En vivant dans cet esprit, nous sommes déjà des membres de valeur de notre Sangha. Nous savons comment nous engager dans la construction d’un refuge pour de nombreux êtres vivants.
Thay nous demande d’être des constructeurs de Sangha, suivant les traces de l’éveillé, qui était un formidable bâtisseur de Sangha. Quand nous savons vivre et pratiquer en harmonie dans une petite communauté, nous pouvons partager cela avec une communauté plus large, notre famille, nos ami.e.s, nos collègues et les autres pratiquant.e.s. Quand cette tâche nous rend joyeux, alors, elle est correcte.